Mise en évidence expérimentale de la biréfringence linéaire naturelle
- La mise en évidence expérimentale de la biréfringence linéaire naturelle,
- les états de polarisation des rayons ordinaire et extraordinaire.
Montage expérimental
surface des indices
Ellipsoïdes des indices
Pour une direction du vecteur d’onde $\overrightarrow k$ d’une OPPM donnée, les états de polarisation sont portés par les axes de l’ellipse d’intersection du plan perpendiculaire à $\overrightarrow k$ et de l’ellipsoïde d’indice. Une onde est qualifiée d’ordinaire et se propage avec la vitesse de phase $\frac{c}{n_0}$ et l’autre est qualifiée d’extraoridnaire et se propage avec la vitesse de phase $\frac{c}{n_e}$ avec $n_0\leq n_e\leq n_E$. Le champ électrique est perpendiculaire au plan tangent à l’ellipsoïde des indices.
- Lampe quartz-iode,
- fente circulaire,
- rhomboèdre de spath,
- lentille convergente f’=10cm,
- diaphragme circulaire,
- polariseur,
- écran.
1. Définition Un matériau présente la biréfringence linéaire si son indice optique dépend de la direction de propagation et de l’état de polarisation de l’onde. Ce matériau présente la double réfraction : un rayon lumineux incident donne lieu à deux rayons réfracté. on distingue deux types de matériaux :
- les matériaux biréfringents uni-axe sont caractérisés par un seul axe optique,
- les matériaux biréfringents bi-axe possèdent deux axes optiques.
\begin{eqnarray*}\left\{\begin{gathered}\underbrace{x^2+y^2+z^2=n_0^2}_{\text{sphère de rayon }n_0}\\\underbrace{\frac{x^2}{n_E^2}+\frac{y^2}{n_E^2}+\frac{z^2}{n_0^2}=1}_{\text{ellipsoïde d’axe de révolution porté par l’axe optique Oz}}\end{gathered}\right.\end{eqnarray*} $n_0$ est l’indice ordinaire et $n_E$ est l’indice extraordinaire. Soit M un point appartenant à cette surface. La surface des indices fournit deux informations : $||\overrightarrow{OM}||=n$ et le sens de $\overrightarrow{OM}$ fournit la direction de propagation de la phase. Les différentes coupes de ces surfaces sont données dans la figure ci-dessous.3. Ellipsoïde des indices Considérons un milieu uniaxe où l’axe optique est porté par l’axe $(Oz_p)$. On définit l’ellipsoïde des indices comme suit : \begin{eqnarray*}S_{Ei}=\left\{M,\overrightarrow{OM}=n\vec e_D,\ ;\vec
e_D=\frac{\overrightarrow{D}}{D}\right\}\end{eqnarray*} où $\overrightarrow D$ désigne le vecteur excitation électrique et n l’indice du milieu. L’équation de cette surface s’exprime sous la forme :\begin{eqnarray*} \frac{{x^2 }} {{n_0^2 }} + \frac{{y^2 }} {{n_0^2 }} + \frac{{z^2 }} {{n_E^2 }} = 1 \end{eqnarray*} La figure ci-dessous représente l’ellipsoïde des indices dans le cas d’un milieu uni-axe positif $n_E>n_0$.Pour une direction du vecteur d’onde $\overrightarrow k$ d’une OPPM donnée, les états de polarisation sont portés par les axes de l’ellipse d’intersection du plan perpendiculaire à $\overrightarrow k$ et de l’ellipsoïde d’indice. Une onde est qualifiée d’ordinaire et se propage avec la vitesse de phase $\frac{c}{n_0}$ et l’autre est qualifiée d’extraordinaire et se propage avec la vitesse de phase $\frac{c}{n_e}$ avec $n_0\leq n_e\leq n_E$. Le champ électrique est perpendiculaire au plan tangent à l’ellipsoïde des indices.
4. Construction d’Huygens 4.1. Interface air $(n_1)$/Milieu($n_0,n_E$)
- on considère une source ponctuelle O située à l’interface air/milieu au point d’incidence,
- on trace le demi-cercle $\mathcal C_1$ de centre O et de rayon $\frac{1}{n_1}$ dans le milieu,
- on prolonge le rayon incident jusqu’à ce qu’il rencontre $\mathcal C_1$ en un point $M_1$,
- on trace la tangente à $\mathcal C_1$ en $M_1$. Soit I le point d’intersection de cette tangente avec l’interface,
- on trace le demi-cercle $\mathcal C_2$ de centre O et de rayon $\frac{1}{n_0}$ dans le milieu,
- on trace la tangente à $\mathcal C_2$ qui passe par le point I à l’interface. Soit $M_0$ le point d’intersection de cette tangente à $\mathcal C_2$, le rayon ordinaire réfracté dans le milieu passe par O et $M_0$,
- pour tracer le rayon extraordinaire réfracté, on suppose que le milieu est uni-axe négatif et que l’axe optique n’est ni parallèle ni perpendiculaire à l’interface,
- on trace l’ellipse $\mathcal E$ de demi-grand axe $\frac{1}{n_E}$ et demi-petit axe $\frac{1}{n_0}$, on trace la tangente à l’ellipse passant par le point I de l’interface. Soit $M_e$ le point d’intersection. Le rayon extraordinaire réfracté passe par O et par $M_e$.
4.2. Milieu($n_0,n_E$)/Interface air $(n_1)$ 4.2.1. Rayon ordinaire
- on prolonge le rayon extraordinaire réfracté jusqu’à l’interface Milieu/air. Soit J le point d’incidence.
- on trace l’ellipse $\mathcal E$ de demi-grand axe $\frac{1}{n_E}$ et demi-petit axe $\frac{1}{n_0}$,
- on prolonge le rayon incident jusqu’à ce qu’il rencontre l’ellipse $\mathcal E$ en un point $L_e$,
- on trace la tangence à $\mathcal E$ en $L_e$. Cell-ci coupe l’interface Milieu/air en un point H,
- on trace le demi-cercle $\mathcal C_1$ de centre J et de rayon $\frac{1}{N_1}$,
- on trace la tangente à $\mathcal C_1$ passant par H. Soit $M_1$ le point d’intersection de cette tangente avec $\mathcal C_1$. Le rayon extraordinaire réfracté passe par J et $M_1$.
Expérience en vidéo
Mise en évidence expérimentale de la biréfringence linéaire à l’aide du cristal de spath.
Expérience en vidéo
Mise en évidence expérimentale de la biréfringence linéaire à l’aide du cristal de spath.
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Construction d'Huygens
Double réfraction
Construction d'Huygens
Double réfraction